
Ivre le soir de ses 52 ans, il frappe sa compagne et empoigne un gendarme.
COURRIER DE L’OUEST DU SAMEDI 8 MARS 2025
JUSTICE :
Ivre le soir de ses 52 ans, il frappe sa compagne et empoigne un gendarme.
« Vous étiez saoul au point de vous uriner dessus » A la barre du Tribunal Correctionnel de SAUMUR,
ce jeudi 6 mars, le prévenu, un quinquagénaire, n’en menait pas large. Et pour cause, il comparaissait
pour des violences commises dans la nuit du 29 au 30 novembre 2024 à Doué–en–Anjou sur sa
compagne, sous les yeux de sa fille mineure, puis sur un gendarme. Ce soir–là, le Douessin était rentré
chez lui dans un état avancé d’ébriété (0,84g/litre d’air expiré au moment du contrôle). Après avoir
fêté ses 52 ans toute la soirée avec des collègues, « nous avons bu six bouteilles de bulles à douze,
puis j’ai dû consommer trois ou quatre bières ensuite… Je n’ai aucun souvenir passé 22h30 ».
« Quand je bois deux verres, il m’en faudrait dix »
Sa compagne a tenté de l’aider à se coucher mais, sans raison apparente, l’homme l’a alors giflée puis
frappée au corps. Sa fille témoin des faits, a rapidement composé le 17. Lorsque les gendarmes sont
arrivés sur place, au alentours de 1h45 du matin, l’homme les a copieusement insultés et en a
empoigné un par le col tout en le menaçant. « C’est la première fois que je me mets dans un tel état.
Je ne bois pas souvent, mais quand je bois deux verres, il m’en faudrait dix ». Une frénésie qu’il a tenté
d’expliquer par le mélange de l’alcool et des médicaments qu’il prend depuis 14 ans en raison d’une
sclérose en plaques ». 3 mois plus tard l’homme ne parvenait toujours pas à se souvenir des faits,
mais ne contestait rien. « J’ai fait confiance à ma compagne, ma fille et aux gendarmes. J’ai arrêté
l’alcool et commencé à voir un psychologue. Je veux seulement reprendre ma vie de famille comme
avant ». Une volonté partagée par sa compagne, qui n’a demandé qu’un €uros symbolique de
dommages et intérêts. Le Douessin a finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis
et, en plus de l’€uro symbolique, devra verser 400€ à sa fille au titre de préjudice moral
Rémi TRICAULT