Un ancien élu de Saumur à la barre pour agression sexuelle sur son amie

Deux ans de prison et trois autres avec sursis ont été requis jeudi soir à Saumur à l’encontre
d’un ancien élu de Saumur. Il est poursuivi pour agression sexuelle sur son amante. Le jugement
sera rendu dans un mois. Le 31 mai 2007, Jean-Jacques Bossard, 50 ans, adjoint aux
sports et à l’enseignement dans l’ancienne équipe municipale, était interpellé à la mairie de
Saumur. La femme, qui était son amante depuis un peu plus d’un an, venait juste de déposer
plainte pour viol accompagné de violences. Les deux parties se sont dès lors opposées sur ce
terme de viol. À la fin de l’instruction, l’affaire a finalement été requalifiée et est sous le
chef d’agression sexuelle et violences sur concubin que le tribunal correctionnel de Saumur a
ouvert ce dossier.“VIGOUREUX” ou “VIOLENTS” l’heure de ce grand
déballage sur la vie privée de l’ancien notable local, il a été de nouveau question de savoir
si les faits correspondaient bien à ce qualificatif juridique. ll a bien fallu s’étendre
longuement sur le déroulement chronologique de cette nuit du 30 au 31 mai 2007. Et parler
technique et pratiques sexuelles pudiquement qualifiées de “débridées” par Maître Tuffreau pour
la défense. Les coups ne sont pas contestés. Ils le seraient d’ailleurs difficilement au regard
de la longue liste d’hématomes, ecchymoses, pressions et contusions énumérées par le juge
Gildas Barbier. Des touffes de cheveux appartenant à la victime ont été retrouvées également
dans la chambre. Ce qui fait débat, c’est l’agression sexuelle. “Nulle preuve matérielle en la
matière”, relève le juge, mais des déclarations qui s’opposent diamétralement, comme si l’une
et l’autre partie n’avaient pas vécu la même soirée. Maître Leterme, qui demande 30.000 € en
réparation pour la victime, a clairement réaffirmé : “Pour moi, c’est un viol”. Toute la
question qui divise encore cet ancien couple qui s’est aimé après s’être rencontré via
internet est de savoir si les coups ont précédé le dernier acte sexuel ou s’ils ont eu lieu
après. Le prévenu lui-même a admis un. temps qu’ils ont pu avoir lieu avant. Il s’est depuis
rétracté en mettant en cause les conditions de stress de la garde à vue. On lui oppose sa
force de caractère et son intelligence pour s’étonner qu’il ait ainsi pu céder. Pour le
procureur Éric Serfass, “l’agression sexuelle est tout à fait caractérisée”. “vigoureux” ou
“violents” “consentis” ou “forcés”, les qualificatifs sur ces ébats varient. Aux juges de
trancher. Ce qu’ils feront d’ici le le 1er octobre, date de rendu de leur délibéré.Nicolas Thellier